Les prochaine étapes dans l’évolution des traitement des eaux usées

Liquides

1: Relevage et dégrossossage
2: Déssablage
3: Décantation primaire
5b: Bioréacteurs
5b: Décantation secondaire
6b: Désinfection par UV

Solides

4a: Déshydratation des boues
5a: Stabilisation des biosolids
6a: Compostage

Traitement biologique avancé des eaux usées

L’installation de traitement des eaux usées (ITEU) a initialement été construite en fonction d’un processus de traitement primaire avancé induit par des agents chimiques pouvant respecter les limites de rejets imposées par la réglementation. Ces limites doivent être respectées pour que l’installation puisse être exploitée.

Évaluation des risques pour l’environnement

Conformément au nouveau cadre réglementaire, la CEUGM devait procéder à une évaluation des risques environnementaux (ÉRE), qui en est maintenant à la phase d’examen par le ministère de l’Environnement provincial et les administrations locales. Cet examen comprend notamment la caractérisation des effluents et l’établissement d’objectifs pour les rejets compte tenu de leur effet sur le cours d’eau qui les reçoit. L’évaluation des risques environnementaux servira à la conception du procédé biologique ainsi qu’à l’élaboration de la stratégie de traitement des débordements d’égouts unitaires (DEU).

Usine pilote 

Même si la nouvelle réglementation est entrée en vigueur en juin 2012, la CEUGM a évalué des processus afin de déterminer lequel est le mieux adapté et le plus approprié pour respecter les limites imposées par la nouvelle réglementation bien avant cette échéance. Un rapport intitulé « Advanced Biological Treatment Process Selection », déposé par Conestoga Rovers & Associates en avril 2010, présente les possibilités, les considérations et les fondements pour la recommandation relative à la mise en oeuvre d’un processus biologique avancé nommé « enlèvement biologique des matières nutritives » (EBMN) selon un procédé Ludzak-Ettinger modifié (MLE) ou aérobie/anoxie/oxydation (A2O).

En 2013, la Commission a mené à bien le programme d’essais-pilotes en association avec Conestoga Rovers & Associates. Ont ensuite été effectués la compilation et l’analyse de toutes les données, la modélisation sur ordinateur de la conception de base, ainsi que le plan du réservoir et la détermination de la capacité de l’équipement.

Évaluation de l’impact sur l’environnement

Une évaluation de l’impact sur l’environnement (ÉIE) a été amorcée en 2010 avec le dépôt du document d’enregistrement correspondant. Cette première étape était nécessaire pour présenter l’ensemble du projet (Stratégie de collecte et de traitement des eaux usées durable à long terme), qui met l’accent sur le traitement et le transport des eaux usées et les éléments de DEU, ainsi que sur les impacts possibles sur l’environnement, les avantages et les mesures d’atténuation. La stratégie a été présentée lors de réunions publiques. À mesure que le projet global avance, des projets individuels seront déposés et soumis au processus de l’ÉIE. Nous organiserons d’autres consultations publiques lors de journées portes ouvertes, en fonction des besoins ainsi que pour des projets ayant un impact direct sur un quartier ou la région. 

Conception Détaillée

Le programme pilote présenté ci-dessus ainsi que le travail lié à la conception de base ont servi de cadre pour la conception détaillée. La phase de conception détaillée du projet portera sur la configuration du réservoir, sur l’examen de l’équipement, sur le contrôle du procédé, sur l’hydraulique, sur la modernisation de l’usine, etc.

Selon le règlement fédéral sur les effluents des systèmes d’assainissement des eaux usées (RFESAEU) qui a été adopté en 2012, les effluents des installations de traitement des eaux usées ne doivent pas être à létalité aiguë et doivent satisfaire aux conditions suivantes au point de rejet final : 

  • la demande biochimique en oxygène moyenne de la partie carbonée ne doit pas dépasser 25 mg/l;
  • la concentration moyenne des matières solides en suspension totales dans l’effluent ne doit pas dépasser 25 mg/l;
  • la concentration moyenne du chlore résiduel total dans l’effluent ne doit pas dépasser 0,02 mg/l;
  • la concentration maximale d’ammoniac non ionisé dans l’effluent était inférieure à 1,25 mg/l, exprimée sous forme d’azote (N), à 15°c ± 1°c.

La Commission des eaux usées du Grand Moncton (CEUGM) a donc procédé à la conception détaillée de la modernisation de l'usine de traitement des eaux usées en vue du traitement biologique. Le bioréacteur fera appel à un procédé d'élimination biologique des nutriments en quatre étapes, le seul procédé de genre au Canada. La moitié du bioréacteur sera mise en service en septembre 2020, et le reste devrait l'être avant la fin de l'année.

Le coût du projet de modernisation des installations de traitement des eaux usées, qui s'élève à 90,4 M$, est pris en charge par TransAqua et les gouvernements du Canada et du Noveau-Brunswick (22,6 M$ par Infrastructure Canada, 22,6 M$ par la Société de développement régional du N.-B. et 45,2 M$ par TransAqua). Le chantier a débuté en 2017 st s'achévera en 2021 avec les derniers travaux (aménagements paysagers, bordures, asphalte, etc.).

Installation de compostage

La CEUGM mettra bientôt en service un procédé de traitement des eaux usées biologique avancé capable d’atteindre des taux d’enlèvement très élevés. Les sous-produits du traitement des eaux usées, que l’on appelle « biosolides » sont maintenant complètement utilisés dans notre installation de compostage à grande échelle, où nous fabriquons un produit de qualité AA. La CEUGM doit veiller à ce que son système de compostage soit durable, car on prévoit une augmentation de la production de sous-produits.

En 2012, la CEUGM a octroyé un contrat pour la construction d’un centre des opérations dont la fonction est d’offrir des installations pour le personnel, des aires pour équipement et une capacité d’entretien d’équipement lourd. On s’attend à ce que le projet soit terminé et à ce que l’installation soit livrée à la CEUGM en 2014.

La troisième plateforme de compostage a été construite en 2014 portant la capacité de traitement à près de 30 000 tonnes par an, soit près de 15 000 tonnes de biosolides. La plateforme de maturation du compost a été agrandie en 2018 en raison de l'augmentation prévue des biosolides générés par le procédé de traitement biologique des eaux usées.